Office de la croix du vendredi saint
Nos 3 prêtres ont célébré vendredi soir chacun seul dans une église l'office de la croix. Le père Frédéric-Marie a écrit le texte qui suit et a pris quelques photos durant l'office pour illustrer les étapes de la célébration.
Frères et soeurs, hier soir, dans la grande église vide de Saint Jean-Marie-Vianney, en communion avec chacun de vous, et en particulier avec le père Francis et le père Jean-Marie qui célébraient chacun dans l'église la plus proche, j'ai célébré l'office de la Croix.
Pour soutenir la prière j'ai commencé par porter la grande croix et l'ai déposée devant l'autel. Bernard avait préparé l'église, tabernacle vide et ouvert, voiles sur les statues et la grande croix.
J'ai pris le temps d'une longue prosternation en début de célébration en portant dans mon coeur chacun de vous et toutes les souffrances causées par l'épidémie que nous connaissons.
Après le temps de la parole que j'ai simplifié en ne prenant que le chant du serviteur, le psaume et l'évangile de la passion selon Saint Jean, c'est à genoux près de la grande croix que j'ai lu en communion avec vous tous, la grande prière d'intercession en m'attardant sur la dernière demande "débarrasse le monde de cette épidémie" nous t'en prions !
J'ai poursuivi par la vénération de la croix en chantant seul dans la nef vide, "Nous t'adorons ô Christ , nous te bénissons, tu as racheté le monde par ta croix". J'ai ensuite lu à haute voix les impropères cette si
Enfin j'ai communié seul en demandant au Seigneur à cet instant de donner à chacun de vous la grâce de cette intimité avec lui que signifie et réalise la communion à son corps. La grande croix demeurera devant l'autel toute la journée du samedi, dans la grande église déserte, témoin de la passion.
C'est auprès de la Vierge Marie que nous devons nous tenir, toute la journée du samedi, en portant dans nos coeurs l'espérance de notre monde, car quand tout semble fini, il demeure l'espérance dans le coeur de Marie de laquelle tout peut renaître.belle lamentation de Dieu sur l'ingratitude des hommes : "Moi, aux eaux vives du rocher, Je t’ai fait boire le salut ;Toi, tu me fis boire le fiel, m’abreuvas de vinaigre !Ô mon peuple,Que t'ai-je fait, réponds-moi !".
C'est cette espérance durant le samedi saint qui est comme l'étincelle de foi qui demeure, qui couve dans le silence, prête à embraser les coeurs à partir du tombeau vide au matin de Pâques.