17e dimanche 26 juillet 2020-07-18 Matthieu 13, 44-52 Trésor et perle rare
Méditation du père Jean-Marie Roumégoux
Pour une fois Jésus ne tire pas ces deux paraboles de la vie quotidienne. Elles sont plus proches de ces contes orientaux qui peuvent nous faire rêver : le trésor trouvé dans un champ, la perle rare trouvée au milieu de perles précieuses. La découverte est si importante que l’on est capable de tout vendre pour assurer le bonheur de sa vie. Regardons plus justement le trésor, la perle rare et le Royaume.
Le trésor
Combien d’armées vivant de pillages répétés sont passées sur ce pays de la Palestine Le seul moyen d’éviter le vol par les soldats assyriens, égyptiens, macédoniens ou romains était, comme cela se fait encore aujourd’hui, d’enterrer sa fortune. Plus d’un paysan rêvait de trouver un de ces trésors enterré et oublié.
Ainsi le Royaume de Dieu est désormais caché dans le grand champ du monde et chacun peut tomber sur ce trésor dans la portion du champ qu’il travaille. Pour qu’il puisse obtenir le trésor il lui faut acheter le champ et d’abord vendre tout ce qu’il possède.. Relevons la chance de cet homme. Il ne cherchait pas. Il faisait simplement son travail d’homme et c’est en plein milieu de son travail profane qu’il trouve le Royaume ou plus exactement que le Royaume le trouve. Comme Simon de Cyrène qui revenait des champs réquisitionné pour aider Jésus à porter sa croix. C’est dire que la rencontre de l’homme avec le Royaume peut être totalement inattendue. Cela peut arriver n’importe où, n’importe quand, au beau milieu de nos occupations profanes.
Alors il vend tout ce qu’il a, c.à.d. il rompt avec tout ce qu’il a et donc avec tout ce qu’il est. Il met en application l’invitation du Christ ; « Celui qui veut être mon disciple qu’il renonce à lui-même »
Une deuxième leçon : il achète tout le champ. On ne peut obtenir le trésor sans acheter le récipient. On ne peut obtenir le Royaume sans accepter le monde. Sans l’assumer tel que Dieu nous l’a donné avec ce mélange de bien et de mal, de bon grain et d’ivraie, comme nous l’évoquions dimanche dernier à travers la parabole du bon grain et de l’ivraie, la zizania.
La perle rare
Dans la première parabole le Royaume était un trésor ; dans cette parabole c’est le marchant lui-même qui est le Royaume ; le Royaume c’est l’homme qui cherche. Ainsi le Royaume n’est pas une chose morte que l’on peut prendre ou laisser, posséder ou abandonner.
Le Royaume n’est pas simplement l’homme qui a trouvé mais l’homme qui cherche. S’il est un mot important dans la Bible et surtout dans les évangiles c’est le mot « chercher ». Depuis le récit des mages partis à la recherche du roi des Juifs (Mt 2,1), depuis le récit des parents de Jésus à 12 ans (Lc 2, 48), celui des foules qui cherchent Jésus retiré dans la montagne pour prier (Mc 1,37), jusqu’à Marie-Madeleine cherchant le corps de Jésus mort et ressuscité, et ressuscité. (Jn 20,15).
Un marchant, un marcheur, même étymologie. Marchand, chercheur de perles précieuses, aucune d’entre elles n’a pu le satisfaire pleinement, mais il en reconnaît la beauté.
Le Royaume
Sommes-nous prêts à reconnaitre la beauté, la valeur de tout ce qui est à notre disposition dans le monde d’aujourd’hui ?
Sommes-nous prêts à gagner un trésor plus grand que celui entrevu et que nous avons caché ?
Sommes-nous prêts à vendre toutes les belles perles précieuses pour acquérir la merveilleuse perle qui surpasse en beauté toutes les autres ?
Vous avez compris que le Royaume, c’est le Christ lui-même. Il est déjà là, le Ressuscité, mais aussi secret qu’une graine enfouie dans la terre, graine toujours en croissance, graine têtue qui pousse la tige vers la lumière, vers l’amour reçu et donné. Chaque eucharistie nous le fait revivre pour que nous l’annoncions à tous nos frères. AMEN
Je suis le pèlerin par Emmanuelle Duville
Je suis le pèlerin d'un jour
Voyageur vagabond pour qui le temps s'arrête
Dans l'espace où le jour s'écoule pour toujours
Promeneur solitaire et pourtant jamais seul...
Je suis le pèlerin de chaque jour...
Ma route est celle de ces visages
Regards furtifs toujours en quête
Je me fais pèlerin du sourire
Les joies les peines je les partage
Ma route se pétrit pas à pas...
Je me nourris de ces rencontres
Riches des couleurs de nos vies
La pluie le vent rien ne m'arrête
Le soleil je l’ai dans mon coeur
Je me nourris de ces regards...
Ma route c’est toi c’est lui c’est elle
Je suis ta route tu es la mienne
À la croisée de nos chemins
Nous communions au même regard
Ma route c’est ce Nous qui chemine. ..
16e Dimanche 19 juillet 2020-07-07 Matthieu 13, 24-43 Fontaudin
C’est la parabole du bon grain et de l’ivraie, de la bonne et de la mauvaise semence qui vont croître ensemble. Faut-il immédiatement les séparer ? Faut-il attendre la moisson ? Le bien et mal peuvent-il cohabiter ? Que nous propose Jésus-Christ ? Que ferons-nous ?
Le Bien et le Mal
Cette question du mal est la plus grave de toutes. Celle que nous trouvons sur les lèvres de tout homme, croyant ou non. Pourquoi tant de violences, tant d’injustices ? Tant de misères, tant de souffrances, tant de morts. Qui est responsable ? Ou bien Dieu n’existe pas, ou bien il n’est pas bon..
D’autre part devant la beauté d’un paysage, devant le regard confiant d’un enfant, devant l’héroïsme de certains risquant leur vie pour sauver leurs frères, devant des époux découvrant la beauté et l’ivresse de leur amour, spontanément nous nous surprenons à remercier Dieu.
Bien et mal sont mélangés. Notre Pape François nous invite dans son encyclique Laudato Si’ à regarder notre création qui n’est pas encore achevée et reconnaître notre condition humaine comme fragile, hésitante et vulnérable, promise au bien et encline au mal.
Regarder Jésus-Christ
Jésus a vécu sous le signe de la Thora, de la loi juive. Le premier livre de la Bible celui de la Genèse évoque d’une manière mythique les débuts de l’humanité. L’harmonie règne entre la créature et le créateur mais bien vite cette harmonie est détruite. Voulant s’égaler à Dieu l’homme a rompu l’Alliance.
Au début de sa vie publique Jésus va être tenté. Ce sera pour lui l’occasion d’affirmer bien fort sa qualité de Fils de Dieu. Il rejettera la tentation de l’avoir, du pouvoir, du paraître et de la magie. Sa volonté, son désir profond, c’est d’accomplir en toute chose la volonté de son Père.
Par toute sa vie, par ses paroles et ses actes Jésus témoigne de l’amour du Père. « Dieu est amour ». Jésus prend en compte le mal et va lutter contre ce mal. Il guérit, il redonne des forces et du courage, il détruit les fausses idées de Dieu, il invite toujours au partage, à la réconciliation et au pardon.
Un jour le mal semble avoir gagné puisque Jésus sera cloué sur le bois de croix. Mais nous savons que Dieu ne l’a pas abandonné ; il l’a ressuscité. Désormais le Christ est vivant pour toujours. Il est présent près de nous et il nous invite à vivre pleinement notre vie de fils et filles de Dieu.
Suivre Jésus-Christ.
Ne peut comprendre cette parabole que celui qui dès aujourd’hui met ses pas dans ceux du Christ et a assez de bon sens et de perspicacité pour repérer dans un « monde liquide » que rien n’est jamais acquis, rien n’en jamais perdu.
Ayons d’abord la loyauté de nous appliquer cette parabole à nous–mêmes. Malraux disait :« Chaque homme est une guerre civile ». Notre cœur est ensemencé de bon grain et d’ivraie. Nous sommes capables d’actes gratuits et généreux et aussi d’actes égoïstes et injustes. St Paul nous rappelait qu’il ne faisait pas le bien qu’il voulait et faisait le mal qu’il ne voulait pas (Rom. 7, 19).
Une seconde invitation est d’adopter la patience de Dieu. Comme nous dit l’évangile le champ de la vie est mêlé de bons et de méchants, mais qui peut juger ? Peut-on désespérer d’une conversion ? La bienveillance de Jésus a changé le cœur de Zachée, de Marie-Madeleine, de la Samaritaine, du bon larron. Combien de saints, après une jeunesse orageuse, se sont engagés à la suite du Christ. Et n’est-ce pas le devoir de tout parent ou éducateur d’avoir un regard positif sur le jeune dont il a la responsabilité.
J’ajouterai un jeu de mot. L’ivraie en grec se dit « zizania », Nous savons ce que veut dire « semer la zizanie ». Dans l’explication de la parabole Jésus nous dit que c’est l’ennemi, le diable qui a jeté l’ivraie (étymologiquement le diable :« celui qui divise),
Seigneur Jésus, tu es venu au milieu de nous pour rassembler les enfants de Dieu divisés et dispersés. Nous essayons de te suivre. Donne-nous le courage et la force de devenir en tous lieux, dans toute rencontre, des semeurs d’amour, des artisans de paix et d’unité. AMEN
J-M Roumégoux
Nature morte par Emmanuelle Duville
Nature morte, tu fais vivre le pinceau de l’artiste,
Requiem de nos vies qui passent et puis s’enfuient.
Dans le jardin des regards des esthètes
Tu redonnes vie à ces vies semblées parties...
Tu es la renaissance de nos souvenirs,
Souvenirs de printemps d’automne ou de ce jour
Ou la nature balaye nos larmes inconsolables
De ces êtres perdus et chers à notre cœur...
Le sifflement des grives, le chant des rossignols
Emportent ton essence dans une danse à trois temps
Ou la vie et la mort sont mêlés à jamais
En une éternelle étreinte...
La sculpture de tes formes réveille les reliefs
De ces feuilles tombées, de ces fruits murs d’un jour,
De ces gibiers sauvés d’une mort inconnue,
Tableau vivant de ton éternité...
Arc en ciel de nos vies tu vivras toi aussi
Dans ce tableau des fruits riches de nos talents,
Dans ces pains tout dorés fruits de notre labeur,
Dans ce tableau vivant de l’hiver de nos vies..
Méditation dominicale du père Jean-Marie Roumégoux
15é Dimanche St Matthieu 13, 1-23
Reproche a été fait au christianisme de détourner l’homme de ses responsabilités : En mettant son espérance dans le ciel, en Dieu, l’homme risquerait de se détourner de ses tâches de la terre.
Crainte des Apôtres et des premiers chrétiens qui ne voyaient pas arriver ce Royaume des cieux tant de fois promis. Notre crainte aujourd’hui car la Parole est peu accueillie et ne semble guère porter du fruit. Faut-il désespérer ? Est-il utile de semer? Regardons le Christ : Un semeur, une parole, des semeurs.
Jésus semeur
Jésus est au bord du lac et une foule le rejoint. Lui, montant sur une barque, prend de la distance et commence une parabole : « Le semeur sortit pour semer ». Dans la Palestine ancienne on sème d’abord, on laboure ensuite. Cela explique que le grain, symbole de la parole de Dieu, est semé à la volée et tombe sur divers terrains.
Pendant son court ministère limité dans le temps et dans l’espace, à peine trois ans, dans ce petit pays de Palestine, Jésus voudra révéler le message essentiel de son Père du ciel : Dieu aime tous les hommes, Dieu désire voir tous les hommes vivre heureux dans la paix, la justice et l’amour.
C’est le projet du Père. C’est le projet du Fils. Sur ce projet Jésus s’engage corps et âme avec confiance, patience, persévérance. Mais il est loin d’être compris et suivi.
Il avait commencé sur les bords de ce même lac où, gravissant la montagne toute proche, il avait proclamé les béatitudes, la charte de ce nouveau Royaume annoncé : bienheureux les pauvres de cœur, bienheureux les doux, bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice.
Fidèle à son amour pour son Père et pour ses frères Jésus, le semeur, deviendra le grain de blé mourant sur la croix, donnant sa vie par amour.
Une parole
Étonnement des disciples de ne pas voir la réalisation de ce Royaume annoncé. Au moment où Jésus les quitte définitivement ils demandent encore si c’est maintenant que va advenir ce Royaume. Il leur est difficile de croire que le Royaume arrivera sans violence.
Dimanche dernier Jésus nous disait qu’il était doux et humble cœur. Il ne veut pas construire son Royaume par la force, la violence, l’oppression.
Il a fallu du temps, même à l’Église, pour entrer pleinement dans l’esprit du Christ et de l’Évangile. Une graine jetée en terre met du temps pour grandir et porter du fruit. Dans son livre Comment je suis redevenu chrétien (L’iconoclaste) Jean-Claude Guillebaud montre que ces valeurs, liberté, égalité, fraternité ont pour source l’évangile et le christianisme. Il a fallu du temps pour que ces valeurs soient reconnues, et encore pas par tous, et même si elles le sont , elles sont loin d’être pratiquées..
Des semeurs
Jésus a choisi des Apôtres pour continuer sa mission. Aujourd’hui Jésus nous choisit pour être des « disciples missionnaires », pour être porteurs de ce message de paix et d’amour par nos paroles et plus encore par notre style de vie. Les pièges évoqués et surmontés de cet évangile peuvent nous aider à réaliser ce que le Seigneur attend de nous :
les graines enlevées, notre vie est superficielle, indifférente aux appels que nous refusons d’entendre
le terrain rocailleux, notre cœur de pierre qui refuse de compatir à la souffrance ou aux injustices endurées par nos frères
les épines, elles ont couronné notre Roi et Sauveur qui nous entraine vers le don de notre vie dans un amour généreux.
Même si la moisson est encore lointaine, semeurs, confiants et persévérants, nous saurons lancer la semence dans la bonne terre, celle des cœurs ouverts et déjà serviteurs de leurs frères. Alors elle sera multipliée par 30, 60, 100. C’est ce projet que nous portons dans tous nos mouvements de vie apostolique. AMEN
J-M Roumégoux
Rêve d’éternité …par Emmanuelle Duville
Dans le soleil de mes rêves
J’ai entrepris un long voyage…
L’aventure pourtant sembla brève
J’ai traversé l’océan des âges…
Je vous la révèle en secret…
Dame nature ne prit pas ride
On avait appris à l’aimer
L’harmonie s’était installée
avait écrasé les perfides…
Plus de tristesse dans les yeux
Ni des enfants ni des plus vieux
J’ai vu le regard de ma mère…
Il pétillait, comme hier…
Plus d’emprise sur les hommes n’avait
Le temps qui franchissait les âges
Et l’on ne pouvait distinguer
Lequel de tous était le sage…
On aurait dit l’éternité ?
Absolu de mon âme en quête
D’amour remplie elle eut été
Et mon cœur invité à la fête
De ceux qui gardent l’espoir du jour
Ou le rêve sourit à la vie
Sans obstacles ni détours
indéfinissable infini...
D'Hervé Blanchard publié avec retard (on s'en excuse bien sûr)
J'aime les tout petits clins d'oeil du hasard ? de la vie ? de Dieu ?
En voici un qui m'a fait tout de suite sourire à la lecture des textes du jour :
Aujourd'hui mercredi 11 juin la météo nous annonce une journée de pluie très abondante ...
Se lamenter ? attendre qu'il fasse beau ?
non non non !!!
... Petite blague du hasard = Lisons simplement le psaume de ce jour, (et réjouissons-nous des conséquences à venir promises avec la liturgie qui nous est donnée) :
(Ps 64 versets 10 -13 )
Tu visites la terre et tu l’abreuves,
tu la combles de richesses ;
les ruisseaux de Dieu regorgent d’eau :
tu prépares les moissons.
Ainsi, tu prépares la terre,
tu arroses les sillons ;
tu aplanis le sol, tu le détrempes sous les pluies,
tu bénis les semailles.
Tu couronnes une année de bienfaits ;
sur ton passage, ruisselle l’abondance.
Au désert, les pâturages ruissellent,
les collines débordent d’allégresse.
Méditation dominicale du père Jean-Marie Roumégoux pour le 28 juin - Matthieu 10, 37-42 Fontaudin
Ces paroles de Jésus viennent tout de suite après celles où il déclare : « Je ne suis pas venu apporter la paix mais bien le glaive » Aussi peuvent-elles nous désorienter voire nous scandaliser. Mais ne faut-il pas les comprendre comme l’invitation que nous fait Jésus pour savoir aimer en vérité : la préférence, la croix, l’accueil
La préférence
Pour aimer il faut exister, être soi. Devant Dieu devant les autres. Si nous sommes capables d’aimer, c’est parce d’abord nous avons reçu des marques d’affection, des paroles et des gestes. Normalement c’est dans une famille. Les parents donnent la vie et chacun dit à l’enfant : « Je veux que tu existes ».
L’enfant qui reçoit cette vie est invité à reconnaitre ce don et doit assumer cette filiation. Tous nous souhaitons que les relations entre parents et enfant soient les plus harmonieuses possibles ce qui n’est pas toujours le cas.
Progressivement le fils prend son autonomie pour devenir lui-même, devient capable de dire « je ».
Nous n’oublions ce que nous devons les uns aux autres et particulièrement à ceux qui nous ont donné la vie et ont assuré notre éducation.
Nous devons vivre pleinement notre situation vis-à-vis de Dieu : créature et fils. C’est bien cela qu’est venu nous révéler le Christ, Fils de Dieu et notre frère. Nous avons à nous aimer en Christ et donc reconnaitre à chacun sa qualité de fils de Dieu et frère de Jésus. Nous aimant en Chris nous reconnaissons sa présence en chacun de nous.
La croix
Dieu est au-dessus de tout il faut donc préférer Dieu à tout et le Christ revendique pour lui ce que l’on n’accorde qu’à Dieu. Il exprime par là son identité à Dieu. Il ne nous demande pas simplement de le préférer à ceux qui nous sont les plus chers, il va plus loin, il nous appelle à le préférer à notre propre vie : « Qui perdra sa vie à cause de moi la gardera ». Jésus s’est engagé « résolument » dans la passion ; il s’est chargé de la croix par amour pour le Père, par amour pour ses frères. Il nous a préférés à sa propre vie. Quand il nous appelle à prendre la croix, il ne nous demande pas simplement un dépouillement, il nous invite à aimer comme lui.
Nous sommes devant ce paradoxe : quand quelqu’un veut son propre bonheur, il le compromet et s’expose à le perdre.
On n’aime pas sans donner. Aimer est ce qui donne un sens à notre vie, nous fait vivre et nous rend heureux.
Dans son dernier geste d’abandon sur la croix, Jésus reçoit la réponse du Père : la résurrection, la vie éternelle.
L’accueil
Nous avons tendance à nous réfugier dans de belles théories ou autres idéologies. Jésus traduit ses exigences d’amour par des gestes concrets. Il parle d’accueil, de donner un verre d’eau-fraîche.
Dans un monde souvent déshumanisé où règnent la loi du plus fort et la loi du profit, des gestes simples et gratuits sont à notre portée.
Le chrétien a pour autrui, particulièrement les petits, les yeux et le cœur du Christ. Nous pourrons rappeler les rencontres de Jésus : avec Zachée, Lévi, Marthe et Marie, Nicodème, la Samaritaine, le bon larron.
Nous ferons nôtre cette réflexion de Éric-Emmanuel Schmitt dans une de ses pièces de théâtre : « Tout ce que tu gardes pour toi est perdu à jamais ; tout ce que tu donnes est à toi pour toujours ».
En célébrant l’eucharistie nous rendons présent l’acte d’amour par lequel le Christ à donné sa vie. A ce don nous joignons le nôtre AMEN
Pot pourri de musiques de Taizé par Emmanuelle Duville
L’Enfance devenue Mère par Emmanuelle Duville
Quelle est cette chanson qui court et me fascine?
Ses notes me rappellent la tendresse du vent
La beauté de l'argile de ces vases d antan,
Rhapsodie de couleurs aux formes angevines…
Elle est celle de l’Enfance, insouciante et charmante,
Berceau de mes pensées, crèche de mes prières,
J’ai dessiné sur elle les contours qui enfantent,
Le dessein de ma vie s’est écrit dans la pierre…
Comme l'artisan façonne le vase a pris sa forme,
Celle d'une symphonie composée à la gouache…
La brise s'en est allée, l’orage gronde... il tonne!
Le ciel s est assombri... De l’Enfance on m’arrache !
Au milieu du chemin, un arbre majestueux...
Celui de la sagesse ? C’est au son de la valse
Que se tisse ma toile aux couleurs de tes yeux...
C’est une Enfant timide que la Mère remplace...
Sublime et infinie la tendresse maternelle,
Esquisse de l Amour divin née de ce Nous,
Estampe de la Mort devenue aquarelle,
Au firmament du jour où Toi et Moi fut Nous.
Aujourd'hui mercredi 11 juin la météo nous annonce une journée de pluie très abondante (par RVBL)
J'aime les tout petits clins d'oeil du hasard ? de la vie ? de Dieu ?
En voici un qui m'a fait tout de suite sourire à la lecture des textes du jour :
Aujourd'hui mercredi 11 juin la météo nous annonce une journée de pluie très abondante ...
Se lamenter ? attendre qu'il fasse beau ?
non non non !!!
... Petite blague du hasard = Lisons simplement le psaume de ce jour, (et réjouissons-nous des conséquences à venir promises avec la liturgie qui nous est donnée) :
(Ps 64 versets 10 -13 )
Tu visites la terre et tu l’abreuves,
tu la combles de richesses ;
les ruisseaux de Dieu regorgent d’eau :
tu prépares les moissons.
Ainsi, tu prépares la terre,
tu arroses les sillons ;
tu aplanis le sol, tu le détrempes sous les pluies,
tu bénis les semailles.
Tu couronnes une année de bienfaits ;
sur ton passage, ruisselle l’abondance.
Au désert, les pâturages ruissellent,
les collines débordent d’allégresse.
Le migrant par Emmanuelle Duville
Tu as traversé les océans de la misère
Porté par l’espérance d’un avenir heureux
Riche de l’odyssée d’un parcours tumultueux
Tu es le naufragé de nos cœurs de pierre...
Dans le brun de tes yeux je relis ton histoire
L’avenir de nos pairs se chante dans ton sourire
Nos forces s’uniront pour un monde meilleur
Nul ne distinguera les hôtes de leurs hôtes !
Le Monde s’ouvrira au rêves de chacun
Un seul et même soleil réchauffera les coeurs
De nos corps enlacés naîtra l’enfance d’une aube
Ou la différence rime avec l’espérance